Et si on parlait de l’autofinancement ?
Pour se financer ou financer leurs projets, les associations ont recours à plusieurs moyens : candidater à des appels à projets ; demander des subventions publiques ; recourir au mécénat ou au financements privés et s’autofinancer ! Vous pouvez compléter la liste…
S’il est vrai que les sommes que l’on obtient des bailleurs publics ou privés sont considérables, elles demeurent néanmoins ponctuelles et limitées dans le cadre d’un projet précis. Alors que ce que l’on gagne par l’autofinancement est permanent et peut être mobilisé à tout moment. Il est donc essentiel pour la gestion quotidienne de l’association !
De plus, quand on fait un dossier de demande de subvention, il est toujours avantageux de valoriser l’autofinancement. Cela montre aux bailleurs que vous ne partez pas de zéro et que leur apport ne vient que compléter vos efforts !
Ok on a compris, l’autofinancement est important et en plus on le fait nous! On veille à ce que tout le monde soit à jour de ces cotisations donc ça va hein !
Super ! Mais les cotisations ne sont pas le seul moyen dont dispose une association pour avoir des fonds propres. Et vu que les membres de l’asso sont étudiant·e·s, l’effort demandé n’est pas énorme. S’y limiter ne remplira pas les caisses. Il existe divers autres moyens de s’autofinancer :
- La vente de produits : Attention ! distinguer la vente accessoire qui est ponctuelle et la vente commerciale dont les recettes peuvent être taxables.
- La vente de services : proposer des cours, des formations payantes et assurées par les membres de l’asso.
- Le crowdfunding : ou encore financement participatif qui est en plein essor et très bien expliqué ici.
- Organiser des manifestations de soutien (vide-greniers ; lotos ; kermesses ; spectacle…) : les associations ont le droit d’en organiser 6 par années qui seront exonérées d’impôts et qui ne doivent pas rentrer dans le cadre de l’activité habituelle de l’association.
Parfois, les membres de l’association n’hésitent pas à cotiser de façon exceptionnelle pour la réalisation de leurs projets. Ce fut le cas de la participation individuelle de 1200 euros pour réaliser un projet de construction d’un centre socio-culturel à Madagascar en 2017.
Des exemples concrets d’autofinancement
TSIKY ZANAKA
Tsiky Zanaka est une association qui regroupe une trentaine d’élèves-ingénieur·e·s de l’Ecole des Mines d’Alès, souhaitant venir en aide aux personnes en difficultés à l’étranger.
Chaque année, lors d’événements organisés au sein de l’école, elle tient un snack dont les bénéfices de la vente servent aux dépenses courantes de l’association ainsi qu’au financement de certains projets (voir illustration ci-dessous).
IWARA
L’association Iwara, créée en 2015, œuvre pour l’éducation, l’accès aux loisirs et la sensibilisation à l’environnement en Afrique.
Vendre des produits et des services ; participer aux événements pour se faire connaitre et tenir des stands ; organiser des ateliers de création de bijoux en matériaux recyclés, sont les principaux moyens qu’elle mobilise pour obtenir des ressources financières propres afin de mettre en œuvre ses projets.
ECO’NEXION
Eco’nexion est une association d’étudiant·e·s issu·e·s de l’option gestion de projet à Lille 1, plus précisément des étudiant·e·s de la deuxième année de licence économie et gestion. Les projets qu’elle met en œuvre s’inscrivent dans divers domaines à savoir culturel, sportif et solidaire.
Entre l’organisation des soirées à thème qu’elle tient dans des cafés mis à sa disposition et la proposition de petits déjeuners à thème également, elle ne manque pas d’idées pour trouver des financements propres !